Leur QI ?


Un extrait parmi bien d'autres (mais pas tout !) de l'ouvrage qui doit paraître fin 2000 aux Editions Exergue. Rappel : HR signifie Hominidé ou Hominoïde Relique.
 


Dans  la grande majorité des cas, les HR ne montrent que des aptitudes et des capacités purement animales. Les cas qui suivent sont des exceptions. Cela ne signifie pas qu'on doive les ignorer.

Outils, vêtements, et armes

Un témoignage classique sur le Yéti est celui de l'Anglais William Knight en 1905 (rapporté dans le Times du 3 novembre 1921). Sanderson et Heuvelmans (voir bibliographie) nous apprennent (et Porchnev passe significativement sous silence) que ce yéti-là portait un arc et des flèches. Ce n'est pas unique. Un autre Anglais, Percy Fawcett, en a ainsi signalé aux mains des non moins velus maricoxis du sud-ouest du Mato Grosso (Brésil), au début du vingtième siècle. Egalement en Afrique, au Transvaal cette fois, un autre témoignage se trouve transcrit dans un livre publié en 1887, "Twenty-five years in a waggon" ("Vingt-cinq ans dans un chariot"). L'auteur était un colon du nom d'Andrew Anderson. Il décrit ce qu'il considère comme "une famille de Bochimans", mais différent de ceux qu'ils connaissait (il en avait à son service), donc pour lui "manifestement d'une 
caste inférieure". Cela montre plus ses préjugés racistes que sa compétence en anthropologie. Voici la description physique : pas de front, la laine qui couvre leur tête descends jusqu'aux yeux, leur tête fuit vers l'arrière comme chez un babouin ; une bouche proéminente, un petit nez, une sorte de toison ou de laine qui leur couvre la poitrine, les bras et les jambes (...) le plus grand n'excédait pas quatre pieds (1.32m). 

Les Boschimans ou Bushmen (popularisés par le film "Les dieux sont tombés sur la tête") sont parmi les moins velus de tous les hommes, leur front et leur nez sont normaux (de notre point de vue), absolument rien ne colle. On pourrait à la rigueur penser à des singes (qui devaient cependant être familiers au témoin) si... ces créatures ne disposaient aussi d'arcs et de flèches (cité par Bernard Heuvelmans, "Bêtes humaines d'Afrique", Plon, 1980).

Jacqueline Roumeguère-Eberhardt (voir bibliographie) parle également d'arc chez des HR.

Quant aux almastys, outre leur tendance à s'habiller, non seulement ils n'ont pas peur du feu mais ils sont capables de ranimer à l'occasion un foyer abandonné par des bergers. C'est le trait qui a le plus étonné Marie-Jeanne Koffmann, celui qu'elle estime le plus humain, qu'elle a donc vérifié et recoupé très soigneusement. Elle mentionne également un bâton amélioré par un almasty : le bout en avait été aminci en le rongeant, manifestement pour en faire un gourdin plus maniable. Elle ajoute toutefois que les chimpanzés font aussi bien. Je n'en suis pas sûr. Il y a une différence fondamentale entre, d'une part, aménager un objet pour le rendre utilisable (par exemple élaguer une brindille pour l'introduire dans une cavité et en ramener des insectes, méthode classique des chimpanzés), et d'autre part améliorer un objet déjà utilisable tel quel pour le rendre plus ergonomique.

On prête à certains kakundakaris africains l'habitude de se confectionner des sortes de sac où ils amassent les crabes qu'ils capturent.

Le journaliste anglais Wilfrid Burchett, effectuant un reportage sur la guerre du Vietnam côté Viêt-cong, a recueilli le récit d'un officier de cette organisation. Ce dernier avait, en 1949, lors de la guerre précédente contre la France, capturé un homme velu dans une grotte. Dans cette grotte se trouvaient des traces de feu, des pierres taillées, et un sac en écorce lacé au moyen de lianes. Toutefois, l'homme velu n'en était peut-être pas l'auteur. Mais Albert Ostman (voir enlèvements) signale des couvertures tissées chez ses sasquatches. Et très rares sont les témoins qui ont pu voir un HSV "à domicile", ce qui s'explique très bien, si ces domiciles existent, puisqu'ils doivent en règle général être inaccessibles aux sapiens. Les endroits inaccessibles aux sapiens, sans que personne y pense, sont beaucoup plus nombreux qu'on le croit.

Les almastys du Caucase sont parfois vus habillés. Mais ces vêtements ont été donnés par, ou volés à, des sapiens. Il y a eu seulement imitation. Par contre les tchoutchounas de Yakoutie se couvrent couramment de peaux de rennes apprêtées par eux, vêtement très primitif mais vêtement quand même, et que personne ne semble leur avoir inspiré. Il n'est pas indifférent de remarquer qu'ils vivent sous le climat le plus froid de la planète (hors Antarctique).
 
 

Parole

L'homme sauvage, nous dit Boris Porchnev, "se met parfois à parler tadjik ou kirghize comme n'importe quel ours ou hibou dans un conte de fées". En règle général, les HR n'ont pas de langage articulé. Toutefois, un certain nombre de témoignages, (voir article), assurent le contraire. Du reste, la capacité ou non des néandertaliens fossiles à utiliser un langage articulé (d'après les moulages endocrâniens, la structure du cou, les diverses manifestation "culturelles") reste un sujet de discussions. Mais on s'est peut-être trop polarisé sur cette question de "langage articulé". Un certain nombre d'oiseaux en sont capables, et l'important n'est-il pas de communiquer ?
 
 

Communication

Novembre 1992, Matt Moneymaker enquêtait sur une série d'observations de bigfeet dans l'Ohio. Notamment, un témoin, un chasseur à l'arc, avait vu un bigfoot tenter de s'approcher subrepticement d'une harde de cerfs, qui s'étaient enfuis. Mais l'observation la plus frappante, même si aucun bigfoot ne s'est montré ce jour-là, est la suivante.

"A partir de ce jours, les habitants des maisons voisines observèrent davantage les champs et les bois environnants. Quelques jours après l'affaire du chasseur à l'arc, son ami, Mike, dans sa cuisine, remarqua que le troupeau entier de cerfs se tenait tout près de la maison. Il s'assit et les regarda quelque temps par la fenêtre. Alors que les animaux paissaient calmement, l'homme entendit un coup sourd venant d'une colline boisée dominant le champ où se tenaient les cerfs. Ce bruit ressemblait à celui d'une pièce de bois frappant violemment un tronc d'arbre. Un moment après, un bruit similaire y répondit, venant cette fois d'une pente boisée plus proche de la maison. Peu après, de la première colline, parvint un bref, lourd rugissement. Aussitôt, le troupeau pris de panique s'enfuit vers les arbres d'où était parvenu le second coup..."

Pour comprendre le sens de cet étrange récit, il suffit de lire la suite :

"Le lendemain, Mike décida de se promener dans les bois avec son chien. Il montait la pente la plus proche par un chemin boueux conduisant à un réservoir d'eau plus loin dans les bois. Là, dans la boue, il trouva deux traces de pas humains, 14"*6", très nettement marquées au bord du chemin. Il atteignit le réservoir, et là son chien l'entraîna parmi les arbres, le conduisant à la carcasse, fraîchement tuée apparemment, d'un jeune cerf. Mike trouva encore deux cadavres. Au moins une patte de chaque cerf était brisée. Ces fractures étaient très frappantes car les membres avaient été violemment pliés et tordus. Les carcasses étaient autrement intactes, sans traces de blessure par balle, et on ne voyait pas de sang, sauf autour du ventre qui avait été ouvert. Les tripes des cerfs étaient encore rattachées, mais avaient été tirées hors de l'abdomen et entassées à côté..."

Cette affaire d'éventration n'était que la première d'une longue série que j'ai évoquée dans "Iceman coup de théâtre ?" Notre chercheur ne s'arrête pas sur les coups frappés qui se répondaient. Je ne leur vois qu'une signification : le premier voulait dire : "Je suis en place, puis-je les envoyer ?" et le deuxième : "Je suis prêt (ou plus probablement : nous sommes prêts), vas-y..." ce qui impliquait forcément une concertation préalable... (voir web du BFRO)
 

Ami des animaux ?

Les HR ne se comportent pas toujours comme de simples prédateurs (ce que nous sommes aussi souvent, d'ailleurs). 

"Il avait la force d'une bête sauvage. Son corps était entièrement couvert de poils épais. S'il était privé de la raison humaine, il avait en revanche le flair des fauves. Il était l'ami des animaux sauvages : il broutait l'herbe en compagnie des gazelles et se rendait avec elles vers les points d'eau...".

Texte mythique s'il en est : l'épopée babylonienne de Gilgamesh a plus de trois millénaires. Mais Boris Porchnev, qui la cite, la rapproche de données plus actuelles.

"Les informations les plus anciennes comme les plus récentes, les légendes secrètes des chasseurs chamanistes comme les observations disparates des civilisés, font toutes état d'un lien étroit et subtil entre le Paléanthrope sauvage et les animaux, grands fauves compris (...). S'il tire profit, en tant que charognard, de l'antagonisme entre certaines espèces, il a lui-même les rapports les plus pacifiques avec chacune d'entre elles. Il parvient à attirer n'importe quel animal en imitant ses cris ou ses signaux visuels..." (Boris Porchnev et Bernard Heuvelmans, "L'Homme de Néanderthal est toujours vivant", Plon, 1974).

C'est là prendre le contre-pied total de toutes les reconstitutions traditionnelles du néandertalien héroïque (pour Porchnev tous les hominidés reliques sont des néandertaliens). Celui que l'on montre vêtu de peaux de bêtes et affrontant résolument, hache de pierre au poing, dents serrées et regard farouche, une nature effroyablement hostile. Porchnev donne un exemple frappant.

Il l'emprunte à un naturaliste russe, Nikolaï A. Baïkov, auteur de livres remarquables sur la vie de la nature, des livres "nourris d'un sens aigu de l'observation" (Porchnev). Cela se passait en 1914, dans un coin reculé des forêts de montagne de la Mandchourie du Sud. "Le chasseur Bobochine avait un jour emmené Baïkov chez un de ses collègues nommé Fou-Tsaï, afin de lui montrer une curiosité. Fou-Tsaï avait en effet à son service une étrange créature poilue, qui paraissait tout à fait familiarisée avec la fanza (la maison chinoise). Sur l'origine de cet être couraient les rumeurs les plus invraisemblables. On lui avait donné le nom de Lan-Jen. Fou-Tsaï lui avait appris à rabattre le gibier dans des collets et des pièges. Il s'en s'acquittait avec une habileté extraordinaire, en particulier pour les cailles et des écureuils. Il était de très petite taille, et semblait âgé de plus de quarante ans."

Petite parenthèse : cette évaluation de l'âge semble indiquer que Bobochine et Baïkov estimaient avoir affaire fondamentalement à un homme, dont la bestialité apparente ne serait qu'accidentelle, superficielle. Une exclamation de Bobochine le laisse entendre encore plus nettement : "Que Dieu me pardonne, comment un monstre pareil a-t-il pu venir au monde ! Il n'a vraiment rien d'un homme. Si tu pouvais le voir dans la taïga, tu en serais effrayé : c'est vraiment un loup. Il en a toutes les manières : il ne marche même plus comme un homme !" Rien d'effrayant à ce qu'un animal se comporte comme un animal. Mais la restitution par Porchnev, donne l'impression globale qu'on a affaire à une bête. Le chercheur russe se refusait à accorder la moindre humanité à ses "protégés".

Venons-en à l'épisode le plus troublant. Au cours de la nuit, Nikolaï Baïkov fut réveillé par Bobochine avec précautions. Ils quittèrent la maison et, à la lumière de la lune, ils suivirent Lan-Jen qui venait de sortir. Sans un mot, dissimulés par l'auvent, Baïkov et Bobochine épièrent Lan-Jen qui, accroupi sous un cèdre, la tête renversée en arrière, poussait un hurlement. Et ce hurlement imitait à la perfection le cri prolongé du loup rouge. Et en hurlant ainsi, il poussait en avant la mâchoire inférieure, et au fur et à mesure que le son devenait plus grave, il baissait la tête presque jusqu'à terre, exactement comme les loups. "De la montagne voisine, des animaux lui répondirent par des hurlements semblables. Quand, l'espace d'un instant, ils se turent, Lan-Jen les appela avec insistance par de nouveaux hurlements. Bientôt, trois loups apparurent dans la clairière. Avec de grandes précautions, ils entreprirent, en s'accroupissant de temps en temps, de se rapprocher. 'homme-loup se mit à ramper à leur rencontre. Par ses mouvements, par toute son attitude, il imitait les loups avec une perfection surprenante. Ceux-ci le laissèrent s'avancer jusqu'à cinq pas environ, puis il repartirent en trottinant vers la forêt, s'arrêtant par moments pour se retourner. Alors, Lan-Jen abandonna sa position quadrupède et se mit à marcher puis à courir à leur suite, pour finir par disparaître dans les profondeurs de la taïga..."

Au matin, Lan-Jen était de retour, "toujours aussi bizarre d'aspect, aussi incompréhensible qu'auparavant". De ses sorties nocturnes il ramenait du gibier, des écureuils en particulier, dont son maître lui donnait la carcasse après avoir prélevé la fourrure. Porchnev suppose que les loups aussi lui abandonnaient certaines proies.

D'après Porchnev, les néandertaliens de Téchik Tach coopéraient avec les panthères des neiges, exactement comme les yétis selon Robert Hutchison. Un témoignage américain, dans l'Ohio, fait état de deux gros félins accompagnant un bigfoot, avec une connivence manifeste entre les trois, en 1978. Ces gros félins représentent par eux-mêmes une petite énigme cryptozoologique, car on n'en connaît officiellement que dans l'ouest des Etats-Unis (pumas). Mais on en signale trop souvent dans l'est pour que ce soit invraisemblable.

Un psychiatre californien, dans les années 1960, habitait avec sa famille une maison très écartée de la localité d'Alpine (région de San Diego). Et il voyait ou entendait souvent un bigfoot approcher discrètement pour prendre des fruits dans le jardin ou, apparemment, par curiosité. Un peu la situation de la famille Chapman (voir article peur), et notre psychiatre ne sortait plus qu'armé d'un pistolet de gros calibre (d'où une interpellation qui l'a conduit à tout raconter, ce qui nous permet de connaître l'affaire). Un soir, l'épouse du docteur venait de nourrir ses poulets en les appelant par le traditionnel "Chicky, chicky..." (pour la même opération, ma grand-mère répétait : "Petits, petits..."). Et lui put entendre distinctement, à l'extérieur, dans les ténèbres, une voix trop profonde pour être humaine répéter maladroitement : "chicky, chicky..." (Histoire recueillie auprès d'un policier par Matt Moneymaker et reproduite sur son web). Bien sûr, l'histoire est ambigue : on ne sait pas si ce "zoobie" (nom des bigfeet du sud californien) voulait s'amuser, imiter un être dont les pouvoirs le stupéfiait, ou attirer quelques volailles pour en faire son souper.

haut

retour