26 octobre 2005 

Mahomet, paranoïaque ?


L'expérience universelle semble montrer que la mise en évidence des zones d'ombre des origines d'une religion ne tue pas cette religion, mais tend à l'empêcher de tomber dans l'intégrisme et l'intolérance...

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Voir l'histoire des juifs de Médine. On trouve à trois reprises le scénario suivant : le Prophète reçoit subitement l'avis divin qu'une tribu juive de Médine s'apprête à l'attaquer ou l'assassiner. En conséquence de quoi, toutes affaires cessantes, il attaque le premier.

Or cette séquence, un homme dit recevoir un message surnaturel qui l'avertit d'une malveillance et qui le pousse à agresser le premier, ressemble étrangement au plus typique des délires paranoïaques, un délire de persécution. Il ne s'agit pas de soutenir que c'en est forcément un, Dieu fait ce qu'Il veut si on veut, mais enfin cela y ressemble plus qu'à n'importe quoi d'autre. C'est ainsi.

Ce n'est pas isolé. Bien des hadiths suggèrent fortement la même chose, le même processus mental. "Un espion infidèle vint vers le Prophète qui était en voyage. L'espion s'assit avec les compagnons du Prophète, il commença à parler et s'en alla. Le Prophète dit : - Poursuivez-le et tuez-le" (récit de Salama ibn al Akwa, Bukhari LII 286).

Un délire, d'une manière générale, est l'incapacité pour une personne de distinguer ses fantasmes de la réalité, avec une intensité émotionnelle écrasante. Le délire paranoïaque est quelque chose de bien étudié par la psychiatrie. Il est développé par des personnalités paranoïaques (NB toutes les personnalités plus ou moins paranoïaques ou paranoïdes ne développent pas un tel délire). A partir de là, il reste à passer en revue les traits les plus classiques d'une personnalité paranoïaque (que vous trouverez dans n'importe quel ouvrage spécialisé) et à voir jusqu'à quel point le Prophète de l'Islam y correspond.

1) Un orgueil démesuré. Le Prophète se considérait comme le dépositaire de l'ultime message de Dieu, de la Valeur Suprême.

2) Une susceptibilité exacerbée. Le Prophète pouvait pardonner à ceux qui l'avaient agressé physiquement, voire avaient tenté de l'assassiner. Mais de nombreux exemples transmis par les hadiths, la Sira, Tabari, etc. montrent qu'il ne pardonnait pas à ceux qui s'étaient simplement moqués de lui et de sa religion. Voir par exemple le cas de Kab, mais on pourrait en citer bien d'autres, comme Fartana, une esclave dont le seul tort allégué avait été de chanter contre le Prophète pour le compte de son maître (également mis à mort, il est vrai que lui avait du sang sur les mains).

3) Une inaptitude à se remettre en cause. Dans l'affaire des juifs, même si les chroniques ne l'expliquent pas ainsi, la tension est forcément venue des distorsions entre le Coran et les récits bibliques qu'il reprend. Comment des juifs pourraient-ils accepter qu'un non-juif sorti de nulle part prétende leur dicter ce qu'ils sont supposés trouver dans leurs propres textes sacrés ?

4) une logique biaisée (ou paralogique) pour soutenir à toute force ses points de vue, dans un discours très structuré et difficile à contrer. Allez donc répliquer à quelqu'un qui se dit directement inspiré de Dieu...

5) Un sentiment d'incompréhension systématique : la personne paranoïaque se plaint constamment qu'on ne la comprenne pas. Des expressions comme "Ne comprennez-vous pas ?", "Ne comprennent-ils pas ?" sont omniprésentes dans le Coran.

Tout cela ne prouve pas qu'il n'y ait pas eu message divin, etc. Mais si on ne l'admet pas, il y a une explication à beaucoup d'aspects du personnage.

NB Je ne suis pas le premier à développer cette réflexion. Voir par exemple le site http://www.coranix.org/102/index.htm. Elle est bien plus développée par Ali Sina (Understanding Muhammad and Muslims, Freedom Bulwark, que je ne désespère pas de voir prochainement en français).

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