Martyrs


Brefs extrait (la lettre A) d'un livre sous forme de dictionnaire qui n'a pas à ce jour trouvé éditeur, bien qu'il en soit passé très près à plusieurs reprises. On peut me commander pour 60F (port compris pour la France) une version "autoéditée" : 72 pages, 50000 mots, 3000000 caractères, un peu plus de cent noms traités comme ceux ci-après (les étoiles renvoient à d'autres articles).

 

 

Affre (Denis-Auguste)

Dans le modèle le plus classique, un martyr se fait tuer par quelqu'un qui ne pense pas comme lui. Maximilien Kolbe était une exception. Une autre, similaire, est représentée par des personnes qui risquent leur vie, volontairement, et la perdent, pour tenter d'interrompre une violence où elles ne sont pas partie prenante.

La carrière de Denis-Auguste Affre n'avait au départ rien d'exceptionnel. Né en 1793, successivement professeur de théologie à Saint-Sulpice, aumônier des Enfants-trouvés, vicaire général à Luçon puis Amiens, coadjuteur de l'évêque de Strasbourg, il est nommé en 1840 archevêque de Paris.

Fin juin 1848. Les rues de la capitale se couvrent de barricades. Il va vers une des plus importantes, au faubourg Saint-Antoine, et prêche l'arrêt des combats. Personne ne lui en veut, mais personne ne l'écoute. Il s'obstine. Vers quatre heures de l'après-midi, une balle qui ne lui était pas destinée l'atteint aux reins. Ce sont les insurgés qui se chargent de l'envoyer à l'hôpital. Il y meurt deux jours après, en souhaitant que son sang soit le dernier versé. Une enquête minutieuse prouve que le tireur ne le visait pas. 

Agathonice (Sainte)

Son histoire est connue en deux versions un peu divergentes.

Version grecque : à la fin du deuxième siècle, deux Chrétiens, Carpus et Papylus, restés constants dans leur foi au milieu des pires tortures, sont finalement brûlés vifs. Une Chrétienne, Agathonice, décide subitement de les rejoindre sur leur bûcher. "Ce repas a été préparé pour moi : il faut donc que j'aie part à ce glorieux repas !" Et puisque les deux condamnés sont nus, elle aussi, spontanément, se déshabille avant de se jeter dans les flammes. La foule horrifiée lui rappelle qu'elle a un enfant en bas âge. Cela ne l'arrête pas.

Version latine : Agathonice est arrêtée, torturée, jugée et suppliciée exactement en même temps et dans les mêmes conditions que les deux hommes.

Première explication, le rédacteur de la version latine a préféré normaliser l'histoire. Moins peut-être à cause du strip-tease incongru (sans grande importance pour des Romains, même chrétiens) que de l'auto-dénonciation, véritable suicide condamné à ce titre par l'Église... et néanmoins fort répandue, puisque les magistrats romains n'étaient pas toujours ardents à la persécution, et invitaient les Chrétiens auto-dénoncés à se suicider plutôt qu'à les importuner.

Mais on ne peut éliminer totalement une deuxième possibilité, une dramatisation par le rédacteur de la version grecque. Car cette histoire d'une personne qui se joint d'elle-même, au dernier moment, au supplice de ses frères et soeurs de religion, on la retrouve à une toute autre époque, et cette fois on sait que la suppliciée de la dernière heure, si l'on peut dire, a été inventée à partir d'un événement authentique et bien connu (voir Carmélites* de Compiègne). 

Agnès (Sainte)

Son histoire est connue en deux versions (voir Maurice*, Agathonice*). 

Première version

C'est cette version qu'a retenu l'Église d'Occident. Agnès était une jeune fille de treize ans, qui déjà s'était consacrée au Seigneur. Un jour elle est arrêtée, sommée de sacrifier aux dieux. Elle refuse. On l'attache à un poteau, on laboure sa chair avec des ongles de fer. Elle reste ferme et paraît même ravie, alors que toute l'assistance pleure. Un beau jeune homme lui propose de l'épouser, pensant lui redonner le goût de vivre. Elle refuse encore : "C'est faire injure à mon fiancé céleste que d'espérer me plaire... " Elle apostrophe directement le bourreau : "Pourquoi ces retards ? Que périsse ce corps qui peut plaire à d'autres qu'à mon bien-aimé !" Enfin, on lui coupe la tête. 

Deuxième version

Celle de l'Église d'Orient. Agnès est cette fois fille d'une famille illustre. Le gouverneur de Rome en personne veut la faire sacrifier aux dieux, et il la menace de la conduire dans un lupanar si elle persiste. Elle persiste, il met sa menace à exécution. La voici vouée à la prostitution. Mais aucun homme ne veut d'abord la prendre, tant son visage est angélique. Un client particulièrement brutal se décide... et tombe mort aux pieds de la jeune fille. Elle le ressuscite par charité, et c'est encore vierge, et rayonnante de joie, qu'elle est emmenée pour être brûlée vive.

Il est difficile de trancher entre les deux versions. La résurrection dans la deuxième est le seul élément qui passe mal, qui ressemble fort à un enjolivement postérieur. Mais par ailleurs, on sait que menacer les jeunes Chrétiennes de les abandonner à des proxénètes était une méthode courante. La première version verse quelque peu dans la mièvrerie, mais cela ne la rend pas substantiellement incroyable. 

Aghakhanian (Léon)

Il manque quelque chose pour le considérer comme un martyr. Ce quelque chose, c'est l'exploitation du martyre pour soutenir la cause à laquelle il est censé avoir donné sa vie. Ou du moins, je n'en ai pas eu connaissance. Voici néanmoins son histoire.

L'épisode qui suit a été recueilli par Freidoune Sahebjam (Je n'ai plus de larmes pour pleurer, Grasset, 1985). Il est extrait du témoignage d'un jeune Iranien appelé Réza (son identité devant rester secrète), de la région de Kermanchah (devenue depuis Bakhtaran). Excellent élève, fervent Musulman, sensible (il libérait les animaux pris dans les pièges de ses camarades) et féru de poésie, Réza s'est trouvé engagé à treize ans à peine dans la terrible guerre contre l'Irak. Nous sommes en juillet 1982, sur le front sud (province du Khouzistan).

Réza a déjà connu bien des horreurs. Pas seulement des morts et des blessés, pas seulement la brutalité des sous-officiers et des pasdarans (les "gardiens de la Révolution"). Peu de temps auparavant, deux hommes chargés d'inspecter un monticule n'y ont rien vu de suspect. Un soldat irakien s'y trouvait pourtant, qui a ouvert le feu avant d'être tué. Les deux négligents ont dû se mettre à genoux devant leurs camarades, et été abattus au pistolet par le sergent. L'enfant a aussi assisté, sans rien comprendre, au viol d'un autre soldat de son âge (un Iranien d'origine arabe, donc méprisé par les Perses), qui le lendemain s'est fait tuer en refusant obstinément de se mettre à l'abri quand l'ennemi tirait.

Son unité reçoit la mission de "nettoyer le terrain" après une poussée iranienne. Avec pour consigne : pas de prisonnier, les blessés adverses doivent être systématiquement abattus. C'est alors que Réza fait la connaissance de Léon, un Arménien d'une vingtaine d'années. Jusque là, à travers toutes les vicissitudes de la guerre, Réza (treize ans, répétons-le) a gardé une conception simple : il était dans le camp des bons Musulmans contre les méchants incroyants. Le voici qui fait équipe avec un Chrétien, et qui ne peut s'empêcher de fraterniser avec lui. Inquiet, il lui demande : "Le sergent sait qui tu es ?

- Bien sûr, et le lieutenant et le commandant aussi ! Et ils m'ont félicité de participer à leurs côtés à cette guerre ! Je suis iranien et la patrie est en danger. Il y a aussi des Zoroastriens et peut-être des Juifs..."

Quelques minutes après, Réza, toujours aux côtés de Léon, tue son premier ennemi. Deuxième choc, il découvre dans ses poches un tasbi, un chapelet musulman. Le monde est décidément plus compliqué qu'il ne le croyait.

C'est le lendemain que se déroule l'épisode qui nous concerne. Réza surprend son ami en train de donner à boire à un blessé irakien. La consigne "pas de prisonnier" est plus que jamais en vigueur. Il s'affole : "Tu es fou ! on va se faire fusiller !

- Il est arménien !"

L'Arménien d'Iran et l'Arménien d'Irak se parlent, se racontent. Léon s'occupe du blessé, le soulage du mieux qu'il peut. L'enfant les regarde faire, incrédule, incapable de comprendre. Pourtant il n'arrive pas à s'en aller, et même il donne pour l'Irakien les quelques dattes qu'il a dans sa poche. "Je t'en prie, dit soudain Léon en prenant conscience du danger, file, tu en as déjà trop fait... ça ne te concerne plus, ça me regarde, moi et ma conscience...

- Mais tu es mon ami, je ne peux pas te laisser ainsi !

- File, ils vont arriver ! Tu diras seulement que tu m'as laissé ici, inanimé, presque mort. Allez, file et que Dieu te protège..."

Le soir même, à l'étape, Léon est fusillé.

Dès le lendemain, une vigoureuse contre-attaque irakienne isolera Réza de son unité. Il tentera d'échapper aux soldats ennemis, sera grièvement blessé, paralysé à vie. Capturé, il sera libéré et remis, par l'intermédiaire de la Croix Rouge, à un pays musulman neutre. Où il racontera (voir aussi incitation* au martyr).

Al Halladj (Abu I Mughith Husayn ibn Mansur)

Le premier et le plus illustres des Soufis (mystiques musulmans) a été condamné à mort en 922 au terme d'un procès de huit ans (ses juges ont beaucoup hésité). Parmi les chefs d'accusation, certaines déclarations jugées hérétiques ("Je suis la réalité divine" "Dire que Dieu est un, c'est déjà le diviser").

Argentine (disparus d')

Un cas de disparitions* classique.

24 mars 1976, un groupe de généraux s'empare de tous les leviers du pouvoir dans la république argentine. Ils veulent en finir une fois pour toutes avec les mouvements de guérilla et estiment que la présidente Isabel Peron n'est pas assez énergique pour cela. Cette guérilla existe et se livre à des actions sanglantes, mais n'a jamais vraiment menacé le pouvoir. Elle n'est pas, pour l'essentiel, marxiste. Elle se réclame d'une tendance, le péronisme, qui a déjà occupé le pouvoir, et dont le bilan à ce titre n'est pas honteux.

Mais les généraux, avec à leur tête Jorge Rafael Videla, chef de l'état, et Roberto Viola, chef de l'armée, ont fait leur la doctrine dite de la "sécurité nationale", importée des États-Unis. Cette doctrine peut se résumer en deux principes simples : combattre la subversion marxiste par tous les moyens est une priorité absolue, et tout ce qui tend si peu que ce soit à remettre en cause l'ordre établi, toute revendication des déshérités, doit être assimilé à la subversion marxiste et combattu de même.

Alors, pensant que cela soulèverait moins de remous, on commence à se débarrasser massivement de tous les suspects en les faisant disparaître. Et tous ces disparus ne sont pas, loin de là, liés à la guérilla. Quand les autorités sont interpellées sur ce problème, elles répondent que les personnes en question doivent être en fuite, ou ont rejoint la guérilla ou l'étranger. Mais en 1977, des centaines, parfois des milliers, de mères, épouses, soeurs ou filles de disparus prennent l'habitude de se regrouper tous les jeudis sur une place du centre de Buenos Aires, la place de Mai, tout près du gouvernement. Et cela se sait très vite. On les surnommera bientôt " les folles de la place de Mai ". Et elles continuent, bravant les vexations et les interdictions. Du coup, l'image internationale du pays se dégrade sévèrement, au point qu'un mouvement est lancé pour boycotter la coupe du monde de football, le " mundial ", qui doit se tenir en Argentine en 1978, et dont les militaires entendent faire une vitrine du pays. C'est en tentant de redresser cette situation que le pouvoir va commettre les plus lourdes erreurs.

8 décembre 1977. 13 personnes liées au mouvement des " folles " sont enlevées à leur tour, à la sortie d'une église. Cela n'arrête pas du tout le mouvement, et surtout l'affaire fait grand bruit. Car parmi les personnes enlevées figurent deux religieuses françaises. La première, soeur Alice Domont, réside dans le pays depuis des années. Fille de paysans, elle s'est longtemps intégrée à des communauté rurales. Elle y vivait en faisant des ménages et en logeant chez l'habitant. Elle ne faisait pas de politique, en ce sens qu'elle ne revendiquait pas de nouveaux droits pour les plus pauvres, mais elle les aidait à faire respecter ceux qu'ils avaient. Elle s'habillait le plus souvent en civil et se faisait appeler Cathy, mais ce n'était pas pour se démarquer de sa vocation. Un jour, des responsables militaires lui ont signifié que si elle persistait dans sa voie, si même elle restait dans la province, elle risquait les plus graves ennuis, ainsi que ceux qui l'hébergeaient. Elle a alors gagné la capitale, et s'est mise au service des familles de disparus.

Quant à la deuxième, soeur Léonie Duquet, il semble que son principal " tort " ait été d'héberger la première.

Devant le scandale, mondial, les responsables tentent une opération de diversion, improvisée, bâclée et maladroite, qui ne fait que les enfoncer davantage. Ils produisent (dans tous les sens du mot) une lettre recommandée envoyée prétendument par les ravisseurs, les Montoneros (le principal mouvement de guérilla), affirmant que les personnes enlevées seront relâchées si, entre autres, la France et le Vatican condamnent les violations des Droits de l'Homme. Et pour justifier la revendication, ils joignent une photo montrant Soeur Alice entourée de ses ravisseurs, avec un journal daté de la veille. Également, une lettre de la religieuse, adressée à un évêque français dont sa congrégation dépend. Cela ne trompe personne. N'importe qui peut utiliser le sigle des Montoneros, lesquels n'ont jamais envoyé de lettre recommandée ni à la presse ni aux autorités (et leurs envois sont toujours précédés d'un coup de téléphone, qui n'a pas été donné en l'occurrence). De plus la lettre de Soeur Alice est écrite dans un français incorrect, car manifestement traduit mot pour mot de l'espagnol. Elle a donc été dictée.

6 septembre 1979. Dans une nouvelle tentative pour améliorer son image, le gouvernement a fait venir une commission internationale des Droits de l'Homme. Cette commission est réunie au siège de l'Organisation des États Américains, tandis que les " folles " manifestent dans la rue à côté, puisqu'on est jeudi. Par ailleurs, l'équipe argentine junior de football vient de remporter une compétition au Japon. Le journaliste qui annonce cette dernière nouvelle à la télévision est un fidèle du régime, et il invite le public à aller également manifester devant le siège de l'O.E.A. pour montrer " le vrai visage de l'Argentine " (sous-entendu, les " folles " la calomnient). Les " folles " se gardent de répondre à la provocation, et n'essuient que quelques insultes. Quant à la Commission, elle prend très mal la chose. Son rapport sera accablant pour le Régime. Les militaires se réconfortent en répétant que " les tribunaux de Nuremberg, c'est uniquement pour les vaincus ". Et ils se considèrent toujours comme les vainqueurs de la lutte contre une guérilla dont on ne parle plus guère en dehors d'eux.

12 août 1980. Une pétition est publiée pour demander une fois de plus la vérité sur les disparitions, et pour se solidariser avec les familles des disparus. Ce qui est nouveau, c'est que parmi les 175 noms de signataires, on trouve ceux de deux hommes, à la fois les plus prestigieux du pays, et les plus fidèles soutien du pouvoir des généraux jusqu'à ce jour. Ce sont le grand écrivain Jorge Luis Borges, et l'entraîneur de l'équipe de football argentine championne du monde, Cesar Luis Menotti.

13 octobre 1980. Le Nobel de la Paix est attribué à un militant argentin connu des Droits de l'Homme, Adolfo Perez Esquivel. Nouveau coup dur pour les généraux.

Avril 1982. Le général Leopoldo Galtieri, successeur désigné de Videla et Viola, décide subitement de régler d'urgence, et par la force, un problème aussi vieux que l'Argentine : sa revendication sur les Iles Malouines, au large de ses côtes mais territoire britannique, et habité exclusivement par des Britanniques de souche. Donc, il les fait occuper militairement, par surprise. Il espère ainsi recréer l'union sacrée plus que compromise autour de l'armée. Il paraît un moment près d'y parvenir, mais deux mois plus tard les soldats professionnels de Sa Gracieuse Majesté chassent sans trop de difficultés les malheureux appelés argentins. Cette fois, les généraux sont vraiment des vaincus, et ils doivent aussitôt rendre sans gloire le pouvoir aux civils.

Arméniens

On sait qu'en 1915 près d'un million et demi d'Arméniens ont été massacrés dans l'Empire Ottoman. Ce n'étaient pas en général des martyrs, puisqu'ils étaient victime d'un génocide et non d'une persécution religieuse (les autres Chrétiens habitant l'Empire turc n'ont pas été inquiétés à ce moment). Toutefois, sur des initiatives locales d'officiers turcs plus soucieux de leur religion que des ordres reçus, il semble que certains d'entre eux aient eu la possibilité de se sauver en se convertissant à l'Islam. Donc, ceux qui ont refusé sont devenus des martyrs.

Athéisme (martyrs de)

Les athées peuvent aussi bien que n'importe qui se faire tuer pour une cause qui leur paraît le mériter. Les exemples sont innombrables. Il n'est pas nécessaire de croire au paradis pour donner sa vie.

Pourtant, les martyrs de l'athéisme sont très rares. Il y en a certes, comme cet Hermann de Rijswick qui, jugé pour impiété en 1512, inscrivit sur l'acte d'accusation : "Je suis né chrétien mais je ne suis pas chrétien parce que les Chrétiens sont stupides". Mais c'est vraiment une exception.

Les Pascaliens convaincus peuvent en conclure que les athées ne sont pas si certains que cela de leur opinion. Ces derniers ont beau jeu de répliquer que pour eux, en général, la non-existence de Dieu est une évidence. On ne se fait pas tuer pour une évidence.

Quand un athée vit dans une société où l'athéisme déclaré est puni de mort (ce fut longtemps le cas dans l'Occident chrétien, ce l'est encore dans certains pays islamiques), il va presque toujours simuler la foi et la pratique de la religion imposée. Toutefois, il va s'efforcer de réduire autant que possible ces contraintes ennuyeuses. Ne pas dépasser les limites interdites, mais tenter d'occuper, donc d'explorer, tout le terrain en deçà. Et aussi, trouver s'il le peut d'autres athées, attirer à lui les croyants qui doutent, déclarer ses convictions à ceux qui sont assez tolérants pour ne pas le dénoncer. Ou bien encore, afficher son point de vue sans être vu (inscriptions à la sauvette et incognito, etc.). Avec bien sûr, dans tous les cas, le risque de mal évaluer les limites. Il s'agit clairement de martyrs militaires ou militants, au sens défini ci-dessus. Ils ont risqué leur vie pour tenter d'obtenir un avantage pour leur cause. Ils n'étaient pas prêts à la soutenir à n'importe quel prix. Néanmoins ils ont payé le prix fort.

Voir Gruet*, Vanini*, Labarre*, et remarquer la progression de l'impact, négligeable pour le premier, important mais passif pour le second, décisif pour le troisième.

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