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Vers
1980, j'ai entendu un étudiant en médecine devenu
parapsychologue développer la thèse suivante (en
bref). Il partait d'un constat que je n'ai pas autrement vérifié,
mais le fait est que je ne vois pas de contre-exemple ni dans
mon entourage ni parmi les gens célèbres, que les
cancéreux ne souffrent en général pas de
psychose, ni les psychotiques de cancer.
Il s'agit de psychose au sens psychiatrique, trouble mental qui altère la perception du réel, non au sens sociologique de peur collective justifiée ou non. C'est donc une démence (folie), mais pas n'importe quelle démence. La psychose se traduit essentiellement par le délire, au sens médical lui aussi, la confusion entre les fantasmes et la réalité, quand cette dernière devient insoutenable, dans une tension émotionnelle extrême. Le délire (au sens large, incluant les hallucinations) est donc à la psychose ce que la tumeur est au cancer (leucémies mises à part). En même temps, que les psychotiques ne souffrent pas non plus de cancer en même temps. Donc le cancer et la psychose seraient deux façons différentes de "craquer" dans une situation particulièrement malsaine, quand la personne vit une situation (entourage familial ou autre, etc.) psychopathogène à un certain degré, un degré qui met en cause le sens de la vie. Après tout, quand on tire trop fort sur une ficelle fragile en deux endroits ou plus, elle craque en un seul. Les statistiques confortent-elles cette approche ? Certes il est problématique de dresser des statistiques comparées de psychose selon les pays, mais il en existe pour le suicide, et il y a une forte corrélation entre psychose et suicide. Les pays où on enregistre le plus de suicides sont aussi, largement, ceux où l'on enregistre le plus de cancer. D'après la même thèse, une situation malsaine à un degré moindre donne soit une névrose (maladie mentale n'altérant pas la perception du réel, seulement les émotions), soit une maladie physique chronique, mais pas les deux. Et il est vrai, pour revenir au cancer, qu'il n'apparaît pas davantage, qu'on le voit même plutôt moins, chez des personnes déjà physiquement en mauvaise santé. Classiquement, on passe d'un coup de la bonne santé globale au cancer (qui bien sûr apporte son cortège de troubles associés). Il n'est donc pas a priori l'aboutissement d'un processus de dégradation physique visible. Au passage, au moins le tabac est un cas particulier. Pour qu'une personne en arrive à fumer aujourd'hui sachant tout ce qu'on sait sur les effets, il faut ou qu'elle ne soit pas bien, ou (ne jugeons pas) que son environnement psycho-socio-affectif ne soit pas bien. Que ce soit très répandu n'y change rien. Le mal normal reste le mal.
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