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Le
Suisse Fritz Zorn (1944-1976), mort du cancer, et a consigné
les réflexions que lui inspirent ce cancer dans un livre,
Mars. Il ne mâche pas ses mots :
J'ai été éduqué à mort. La meilleure idée que j'ai eue a été d'attraper le cancer. Ce cancer (lymphome), il l'attribue à son éducation (haute bourgeoisie bien-pensante et traditionaliste, y compris sur le plan des moeurs). Bienveillante était notre attitude à l'égard de la vie, très bienveillante même ; nous la considérions avec bienveillance, cette bienveillance qu'on témoigne à un rhinocéros ou à une girafe dans un zoo. De fait, il suffit de dire que nous considérions la vie ; simplement, être dans la vie, cela, nous ne le voulions pas.
Car on évitait du plus loin qu'on le pouvait toute source de
dispute dans sa famille. Il déclare d'ailleurs ne s'être
qu'une seule fois disputé avec ses parents. Curieusement, il
ne dit rien du motif et des circonstances de cet unique différend.
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